La Suramine et l’Ivermectine

Suramine et Ivermectine : provenance, intérêts et inconvénients

Nous avons actuellement de nombreuses questions sur l’utilité de ces produits comme traitement du covid par suite d’informations échangées sur les réseaux sociaux. Faisons le point sur ces médicaments connus depuis des décennies.

Ces deux produits sont des molécules antiparasitaires qui ont une longue histoire pharmacologique.

La Suramine

La suramine a été synthétisée au début des année 1920 chez IG Farben une société allemande spécialisé dans les colorants et qui a été parmi les premières à s’intéresser aux applications pharmaceutiques des molécules issues de la synthèse organique. La suramine a été utilisée contre la maladie du sommeil car le produit agit sur les trypanosomes, le parasite impliqué dans la maladie, dans la phase précoce de la maladie.

La molécule est un complexe macromoléculaire comportant notamment des naphtalènes trisulfoniques, des structures totalement absentes dans les plantes.

Du fait d’une toxicité importante et de son utilisation uniquement par voie intraveineuse (elle n’est que très peu absorbé par voie orale), la suramine a été progressivement abandonnée depuis les années 60. De nouvelles évaluations ont eu lieu sur son intérêt potentiel dans certains cancers, le sida et plus récemment l’autisme sans preuve de bénéfices nets.

La toxicité de la suramine obligeait à tester la tolérance du malade dès la première injection; nausées, vomissements et réaction neurologiques n’étant pas rares. Les effets secondaires du traitement sont fréquents et peuvent survenir parfois bien après le traitement . Les effets suivants sont les plus fréquents :

L’Ivermectine

Le produit est une combinaison de deux molécules très proches fabriquées par hémisynthèse (synthèse chimique à partir d’un précurseur naturel) à partir d’un métabolite issu d’une bactérie Streptomyces avermectinus. Né dans les années 70 l’ivermectine est utilisé par voie interne pour le traitement de l’infestation par des vers intestinaux (anguillulose), lymphatique (filarémie), pour la gale et certains problèmes dermatologiques.

L‘invermectine n’est pas présente dans des plantes mais dérive de métabolites bactériens transformé ensuite en laboratoire.

Bien absorbé par voie orale, le traitement se fait la plupart du temps en dose unique. La mort des parasites entraine un relargage des antigènes parasitaire et peut provoquer des effets secondaires inflammatoires gênants. Plus généralement l’ivermectine peut entrainer les désagréments suivants :

Il n’y a pas d’étude clinique sur les effets potentiel anti-covid chez l’homme répertorié pour la suramine, par contre de nombreux essais (plus de 50) sont en cours avec l’ivermectine les résultats ne sont pas encore pleinement disponibles.

Si vous souhaitez obtenir les références des données ayant permis d’établir cette synthèse n’hésitez pas à nous contacter

Une supplémentation en N-acétyl cystéine est-elle bénéfique ?

Nous avons actuellement de nombreuses questions sur l’utilité de la N-acétyl cystéine comme détoxifiant. Faisons le point sur cette substance utilisée en pharmacie.

Comme son nom l’indique la N-acétyl cystéine ou NAC est un proche cousin de la cystéine, un acide aminé soufré. La NAC est utilisé comme fluidifiant bronchique et vendu sous le nom de Mucomyst®. Si la cystéine est un composé naturel présent dans les produits laitiers, les noix, le brocoli, les fruits de mer, les œufs et la viande, la levure de bière la NAC est obtenue par synthèse.

Facilement absorbé par l’organisme la NAC est utilisée par voie orale, en inhalation ou par voie intraveineuse. Dans l’organisme la NAC est un précurseur de la cystéine et indirectement de glutathion. La cystéine peut, en effet, s’associer à un autre acide aminé l’acide glutamique puis un troisième la glycine, l’association Cystéine-Glutamate-Glycine porte le nom de glutathion. Pour des raison pharmacocinétiques, l’administration directe de glutathion ou de cystéine n’est pas aussi efficace que l’administration de NAC pour augmenter les taux tissulaires de glutathion.

Le glutathion est un antioxydant majeur et intervient également dans de nombreux processus de détoxification notamment aux métaux lourds.

La NAC va donc être une aide pour augmenter le pool de glutathion dans l’organisme lutter contre le stress oxydatif et participer à la détoxination hépatique. Outre son utilisation comme mucolytique lors de bronchite la NAC est utilisée pour traiter les intoxications au paracétamol qui ont un fort impact hépatique et suite a des administrations de composés radiotraceurs.

Des études préliminaires semblent également montrer l’intérêt de la NAC dans le syndrome des ovaires polykystiques, le traitement de la grippe et peut être dans certaines pathologies neurodégénératives.

Si vous souhaitez obtenir les références des données ayant permis d’établir cette synthèse n’hésitez pas à nous contacter

La composition des vaccins disponibles en France contre la Covid-19 .

Personne se faisant vacciner contre la covid-19 par un soignant.

La campagne de vaccination menée actuellement par le gouvernement suscite chez certains des interrogations. L’obligation de la vaccination aux personnels soignants et pour accéder aux lieux publics a entrainé de nombreuses réactions parfois très tranchées. Afin de vous accompagner dans vos décisions nous vous présentons la composition exacte des vaccins contre la Covid-19 actuellement utilisés en France.

Notre volonté n’est pas d’orienter vos choix mais nous souhaitons seulement vous présenter la composition exacte des vaccins contre le Coronavirus proposés en France.

Actuellement, quatre vaccins sont autorisés en France. Ces vaccins utilisent deux techniques différentes. La technique dite de l’ARN messager (ARNm) qui est connue depuis plusieurs années mais est utilisée pour la première fois en vaccinologie par Pfizer et Moderna. L’ARNm va induire la synthèse de la protéine S du coronavirus. Astra-Zeneca et Janssen ont développés des vaccins dit à vecteur viral atténué, un adénovirus (autre type de virus que le coronavirus) est rendu inoffensif une partie du code génétique du SARS-CoV-2 y est introduit afin de faire synthétiser par nos cellules la protéine S antigène du coronavirus permettant le développement d’une immunité spécifique.

Outre l’ARNm ou le vecteur viral recombinant vous trouverez l’ensemble des composés présent dans ces vaccins dans le tableau ci dessous. Les industriels et les autorités de santé contrôlent la qualité de chaque lot. Les lots non conforme sont retirés du marché.

La composition des vaccins contre le Covid-19

Les composants des vaccins Pfizer et Moderna

Leur principe actif est une molécule ARNm, physiologiquement l’ARNm est le code permettant à une cellule de fabriquer une protéine donnée, en l’occurrence la protéine de surface du SARS-CoV-2 appelée S ou Spike qui permet au coronavirus de pénétrer à l’intérieur de nos cellules. La fabrication par l’organisme de cette protéine antigénique va induire une réaction immunitaire avec la fabrication d’anticorps spécifiques qui inhiberont la pénétration virale lors d’une infection à coronavirus. Les molécules d’ARNm sont très fragile et instable une fois le message transmis elle sont rapidement dégradées par l’organisme, de ce fait elle ne s’intègrent pas à notre génome.

Pour stabiliser l’ARN il est nécessaire d’ajouter aux composition des vaccins des lipides. Ces lipides et dérivés (ALC-3015, ALC-0159; DPSC; SM-102 et cholestérol) sont indispensables pour rentre le vaccin contre la Covid-19 efficace.

En outre, l’ARN contient notamment du sel pour rendre le mélange isotonique (proche de la concentration en sels de notre milieu intérieur), ces sels maintiennent le pH du vaccin entre 6 et 7, ces facteurs contribuent à la tolérance du vaccin en diminuant la douleur à l’injection.

Les composants du vaccin AstraZeneca

Ce vaccin contre la Covid-19 est uniquement administré aux personnes de plus de 55 ans. A l’inverse des vaccins Pfizer et Moderna,ce n’est pas un vaccin à ARNm. En effet, son principe actif est un adénovirus de chimpanzé inoffensif pour l’homme dans lequel le code génétique de la protéine Spike du coronavirus a été introduit. 

Les composants du vaccin Janssen

Ce vaccin du laboratoire Johnson & Johnson est également administré aux personnes de plus de 55 ans. Il s’agit également d’un vaccin à vecteur viral mais le vecteur est légèrement différent du vaccin Astra-Zeneca en utilisant un autre adénovirus.

Dans ces deux vaccins il est ajouter des sels minéraux des sucres et des acides aminés simples afin de stabiliser le pH, d’obtenir une solution isotonique injectable sans problème et de faciliter la conservation des préparations.


Les autres solutions contre la Covid-19

Deux autres techniques sont aussi traditionnellement utilisés pour la conception de vaccins. L’utilisation de virus atténués ou tués comme dans certains vaccins Chinois du coronavirus. Ces vaccins ne sont pas disponibles en France à l’heure actuelle ils n’ont pas encore été acceptés par les autorités de santé européennes. Enfin une technique traditionnelle consiste à injecter la protéine elle même cette stratégie nécessite d’introduire dans la préparation un adjuvant permettant d’amplifier la réponse immunitaire. C’est la piste qui a été creusée par les laboratoires Sanofi et GSK mais qui n’a pas aboutie.

Les vaccins actuellement utilisés en France ne contiennent donc pas de sels de métaux lourds comme l’aluminium ou le mercure, ceux-ci n’étant utilisés que dans les adjuvant pour les vaccins à protéines recombinantes. Il ne contiennent pas non plus de graphène qui n’a pas d’intérêt pour l’activité ou la tolérance des préparations.

A présent, vous connaissez la composition des vaccins contre le Covid-19, leur efficacité, ainsi que leurs effets secondaires. N’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements ! Prenez soin de vous et de vos proches.

En savoir plus

Les plantes comme prévention des effets de la covid-19 crise sanitaire planétaire

LES CONSEILS D’HERBÉO POUR LA PRÉVENTION DE L’INFECTION AU CORONAVIRUS AVEC DES PLANTES ET DES HUILES ESSENTIELLES

virus du covid-19

COVID-19

fleurs et huiles essentielles pour la prévention du covid-19

LES HUILES ESSENTIELLES ONT ELLES DES ACTIVITÉS ANTIVIRALES ? PART I

Covid-19

Il était une fois..

Il s’agit d’une maladie provoquée par le coronavirus SARS-CoV-2 qui a fait son apparition en Décembre 2019 à Wuhan en Chine. Il a été alors signalé pour la 1ère fois par le biais d’apparition d’un cluster de cas de pneumonie virale là-bas.

Coronavirus? Déjà entendu parler de lui..

En 2002/2003: en 6 mois, l’épidémie de SRAS provoque quelques 800 décès appx sur près de 8000 personnes notamment en Chine.

En 2015: une épidémie de syndrome respiratoire du Moyen Orient causé par le MERS-CoV reste contenue dans la péninsule arabique.

En 2020: le nouveau SARS-Cov-2 touche plus de 2,4millions de personnes dans le monde (appx 193 pays) et cause 165000 morts avec un moindre taux de mortalité (0,25-5% pour SARS-CoV-2 vs 10% pour SARS.

Les symptômes de la maladie

Les symptômes les plus fréquents sont: fièvre, toux sèche, fatigue, maux de tête. Un peu moins fréquents: la perte d’odorat et du goût, mal de gorge, congestion nasale, des conjonctivites, douleurs musculaires et articulaires, eczéma, diarrhée, frissons, vertiges

mais aussi, pertes d‘appétit, essoufflement, douleurs thoraciques.

De manière rare: convulsions, anxiété, dépression, irritabilité, troubles du sommeil et quelques autres complications neurologiques graves.

Qui peut tomber malade du covid-19 ?

Pour résumer n’importe qui peut être infecté par le virus et avoir une forme grave de la maladie. Pour autant, les populations les plus fragiles (>60 ans et ceux avec des antécédents médicaux comme hypertension artérielle, problèmes cardiaques ou respiratoires, diabète, obésité ou cancer) ont un risque plus important de developper une forme grave de cette maladie.

Et pour combien de temps?

Certaines personnes qui ont eu ce virus (ayant été ou pas hospitalises) ont continué à ressentir les symptômes de cette maladie (notamment la fatigue et l’essoufflement) pendant des périodes longues, après leur « guérison ». Des recherches continuent pour comprendre/expliquer la raison, la fréquence de ces cas et et la durée à laquelle peuvent persister les symptômes prolongés de la maladie.

Quel test?

VACCINS anticovid-19

La majorité des vaccins en développement ciblent la protéine Spike du virus (aussi appelée « protéine spicule » ou « protéine S »). Cette protéine est située à la surface de l’enveloppe du SARS-CoV-2 et lui permet de se fixer à un récepteur cellulaire pour pénétrer dans les cellules. Son rôle dans l’infection est donc central: développer des anticorps contre cette protéine permettait de se protéger contre l’infection, ce qui en fait la cible de la plupart des vaccins développés en 2020.

Différentes technologies vaccinales sont utilisées comme vaccins contre la Covid-19.

– Les « nouvelles » technologies, basées sur :

– l’utilisation d’acide nucléique « pur » (ADN ou ARN), c’est à dire la séquence génétique d’une protéine-cible, ici la protéine S (ex : vaccins à ARN développés par Moderna-NIH et par Pfizer-BioNTech, et vaccins à ADN)

– l’utilisation d’un vecteur viral dans le génome duquel a été inséré le gène de la protéine-cible, ici la protéine S du SARS-CoV-2 (ex : vaccins développés par l’Université d’Oxford-AstraZeneca, Johnson & Johnson/Janssen, les vaccins de Merck-Institut Pasteur, le vaccin Spoutnik V de Gamaleya développé en Russie, le vaccin de CanSinoBio développé en Chine …).

Les essais cliniques (extrait du 27/12)

En France, à date, il court 6 essais cliniques en partenariat avec d’autres pays.

LA REACTION IMMUNITAIRE face à l’infection virale

En bref… (pour ceux qui n’ont pas envie de parcourir l’image 🙂

Lors d’une infection virale, le virus s’intègre dans nos cellules et utilise leur « machinerie » pour se multiplier. Les symptômes de la maladie sont visibles à cette étape. Notre corps dispose de plusieurs « outils » pour combattre la maladie dans le sang.

Les macrophages, qui phagocytent et digèrent les germes et les cellules qui meurent et présentent des parties des virus qui servent à les reconnaitre, les antigènes, aux lymphocytes T auxiliaires. Ceux-là sécrètent des interleukines qui activent les lymphocytes B et d’autres lymphocytes T.

Les lymphocytes B sont des globules blancs défensifs: ils vont produire des anticorps qui reconnaissent les antigènes viraux (peptides) et vont s’attaquer donc aux virus.

Les lymphocytes-T cytotoxiques sont des globules blancs défensifs qui s’attaquent aux cellules déjà infectées par le virus pour les lyser.

Le temps d’incubation du virus dans le corps humain avant la primo-réaction immunitaire (apparition des premiers symptômes) est de 5 à 7 jours. En cas d’exposition ultérieure, notre système immunitaire se souviendra comment reconnaitre le même virus, grâce aux lymphocytes T (cellules mémoire) et les lymphocytes B vont produire des anticorps pour l’attaquer.

Le but de la vaccination est d’apprendre au système immunitaire à reconnaître, mémoriser et bloquer de la même manière, mais en toute sécurité, un micro-organisme à l’origine de la maladie visée. Dans ce cas, la réponse immunitaire induite permettra d’éviter la survenue de la maladie ou d’en atténuer les manifestations cliniques. L’apprentissage du système immunitaire consiste à lui présenter un ou plusieurs antigènes propres au micro-organisme (comme la protéine virale S de surface) pour obtenir l’activation de lymphocytes B qui produisent des anticorps capables de reconnaitre cette protéine et des lymphocytes T.

Nouveau!

Comment fonctionne le vaccin à ARNm?

Le vaccin à ARNm comprend notamment la séquence de la protéine virale qui permettra sa fabrication par la machinerie cellulaire. Lors de l’injection dans un muscle du vaccin à ARNm, l’ARNm vaccinal pénètre dans les cellules du muscle et est traduit dans le cytoplasme en protéines (ici la protéine S). La protéine S ainsi produite prend la conformation (la forme) qu’elle a habituellement. Elle est présentée à la surface cellulaire, pour être détectée par notre système immunitaire et déclencher:

C’est un avantage par rapport aux vaccins inactivés ou sous-unitaires, qui induisent une réponse immunitaire uniquement de type anticorps. Ainsi, en cas de rencontre ultérieure avec le coronavirus, ces cellules pourront reconnaître et combattre efficacement le SARS-CoV-2 avant qu’il ne développe une infection.

Sachez que…

La durée de vie des ARN est courte. Ils seront détruits par les enzymes cellulaires au bout de quelques heures à qq jours. Les vaccins ARNm ne peuvent pas modifier nos gènes (qui eux sont sous forme d’ADN). ll n’y a pas de possibilité que l’ARN des vaccins donne naissance à de séquences d’ADN et soit intégré dans le génome de la cellule hôte.

Dans les vaccins à ADN, l’acide nucléique est sous une forme circulaire fermée qui ne peut pas s’intégrer à l’ADN chromosomique. Par ailleurs, le vaccin ne contient pas l’enzyme qui permettrait cette intégration.

Le recul ..?

Il n’existait jusqu’à aujourd’hui aucun vaccin à ARNm homologué. Cependant, les chercheurs y travaillent depuis plus de 20 ans …grâce à la persistance de Katalin Kariko. Cette technologie a fait l’objet d’améliorations continues.

Quelle est l’efficacité des vaccins à ARNm de Pfizer-BioNTech et de Moderna ? .

Les preuves d’efficacité de ces vaccins proviennent de deux vastes essais cliniques de phase 3 randomisés, en double aveugle et avec un groupe placebo. Ces deux essais (l’un de 43000 participants environ, l’autre de 30000 participants environs) montrent une efficacité de 90% appx ce qui veut dire que ceux qui l’ont reçu sont 9 fois moins infectés que les autres. Par comparaison, le vaccin de la grippe est efficace en moyenne qu’à 30% à 60% en fonction des années.

Concrètement, pour le vaccin Pfizer-BioNTech, les résultats ont porté sur 170 cas de Covid-19 symptomatiques : 8 cas sont survenus dans le groupe des volontaires vaccinés contre 162 cas dans le groupe placebo ; pour le vaccin Moderna, sur 196 cas de Covid-19 symptomatiques, 11 sont survenus dans le groupe des volontaires vaccinés contre 185 cas dans le groupe placebo. Cette efficacité ne variait pas dans différentes les catégories d’âge et de sexe, et chez les personnes souffrant de problèmes médicaux sous-jacents, ainsi que chez les participants ayant eu une infection antérieure par le SARS-CoV-2 (ceux qui avaient une sérologie positive à l’inclusion).

Quels sont les effets secondaires les plus fréquents des vaccins à ARNm?

La grande majorité des effets secondaires observés lors des essais cliniques se manifestent le lendemain de la vaccination et durent habituellement moins de 3 jours. Ils sont classiques et relativement attendus et fréquents : rougeur au point d’injection, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires, frissons ou fièvre. Les effets généraux sont plus fréquents après la 2ème dose de vaccin et chez les personnes plus jeunes. Ils sont le plus souvent légers à modérés et durent en moyenne 2 à 3 jours. Dans le groupe placebo, 23 % des sujets ayant reçu le placebo (une solution d’eau salée) ont rapporté des maux de tête (contre 59 % dans le groupe vacciné) et 23 % ont rapporté une fatigue (contre 65 % dans le groupe vacciné) dans les 7 jours suivant la 2ème dose dans l’essai clinique de Moderna.

Autre effet indésirable, la survenue d’adénopathie(s) axillaire(s) plus fréquente(s) dans le groupe des volontaires vaccinés (0,3 et 1,1 % dans les essais de Pfizer-BioNTech et Moderna respectivement) que parmi ceux ayant reçu le placebo.

Dans l’essai de phase 2/3 du vaccin de Pfizer-BioNTech, la fréquence des événements indésirables graves n’est pas supérieure dans le groupe « vaccin » par rapport au groupe « placebo » (0,6 % dans le groupe des vaccinés, 0,5 % dans le groupe ayant reçu le placebo). C’est la même chose dans l’essai Moderna (1 % dans les deux groupes). La plupart de ces événements ont été considérés par les investigateurs comme non liés au vaccin.

Les vaccins de Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca n’ont pas été testés en population pédiatrique. La vaccination n’est donc pas indiquée dans cette population.

Les essais cliniques de phase 2/3 des vaccins à ARN n’ont pas montré d’effets indésirables dans les populations des sujets présentant des facteurs de risque de Covid grave (diabète, obésité, âge élevé). Ils n’ont cependant pas inclus de personnes très âgées (plus de 85 ans).

L’HAS recommande d’éviter le vaccin de Pfizer-BioNTech chez les personnes présentant des antécédents d’allergies graves de type anaphylactique (réaction rapide et grave avec atteinte respiratoire ou digestive), dans l’attente de données complémentaires.

Par ailleurs, la vaccination est contre-indiquée aux personnes ayant des antécédents d’allergie sévère à l’un des composants du vaccin.

En ce qui concerne le risque d’une vaccination d’une personne ayant déjà eu une infection par le SARS-CoV-2, les essais cliniques de phase 3 de Pfizer-BioNTech et Moderna ne comportent pas de données suffisantes à ce sujet (des personnes dont la sérologie témoignaient d‘une infection antérieure ont été incluses, mais elles étaient peu nombreuses).

Les vaccins à acides nucléiques peuvent-ils induire des poussées de maladies auto- immunes ?

Il existe l’hypothèse selon laquelle cette réponse inflammatoire pourrait être délétère chez certains individus ayant un terrain les prédisposant aux réactions inflammatoires, voire aux maladies auto-immunes.

Dans l’essai clinique de phase 2/3 de Pfizer/BioNTech, un antécédent de maladie dysimmunitaire n’était pas un critère d’exclusion, à la condition qu’elle ne fût pas instable. Avec un suivi médian de 2 mois après la 2ème dose vaccinale, il n’y a pas eu de signal de poussées de maladie dysimmunitaire.

Le vaccin à vecteur viral de l’Université d’Oxford-AstraZeneca

Le vaccin d’AstraZeneca utilise un adenovirus du chimpanzé comme vecteur viral. Du fait de leur construction, quand les vecteurs adenoviraux non replicatifs infectent les cellules, aucun autre virus n’est produit.

Quand ils sont replicatifs, après l’infection de la cellule, celle-ci fabrique la protéine virale d’intérêt pour stimuler notre système immunitaire et le virus est répliqué pour infecter davantage de cellules. Cette situation imite en quelque sorte plus fidèlement l’infection virale.

Quel recul avec ce type de vaccins?

Le vaccin contre la dengue, le vaccin de Merck contre le virus Ebola (celui-ci à base d’un virus replicatif) qui a permis de vacciner des dizaines de milliers de personnes.

Sur près de 24000 volontaires qui ont participé à ces essais, seul un patient à qui ce vaccin a été administré a connu un « effet indésirable grave susceptible d’être lié » à cette injection (un cas de myélite transverse, une atteinte neurologique rare) qui avait motivé l’interruption temporaire de l’essai début septembre. L’efficacité du vaccin tous schémas posologiques confondus est de 70% (90% pour la demi-dose suivie de la dose complète et 62% pour le schéma à 2 doses complètes). Le paradoxe de ce résultat à confirmer pourrait être un artefact et fera l’objet d’un nouvel essai, sachant que le bras comportant la demi-dose n’incluait pas des personnes >55 ans, une population plus vulnérable au virus. Toutefois, chez cette même population, l’efficacité du vaccin reste supérieure pour le schéma avec la faible dose.

La nouvelle variante du Covid

Une variante du Sars-Cov-2 est à l’origine d’une nouvelle vague épidemique en Angleterre. Elle représente 70-90% des nouveaux cas dans une région.

La variante anglaise comporte 17 mutations par rapport au coronavirus original, un vrai « exploit » car les mutations ne se font pas par « paquets » aussi importants.. chez le mutant B1.1.7 cinq mutations affectent la protéine Spike qui sert au coronavirus à pénétrer dans les cellules pour les infecter. Ce variant est 70% plus transmissible par rapport au virus original parce que ces mutations augmentent sa capacité de s’arrimer aux cellules (changement de la conformation spatiale de la protéine spike) et parce qu’ils le rendent plus invisible par l’organisme et augmentent sa capacité d’augmenter la charge virale chez les patients.

Le virus masque sa présence au système immunitaire: la replication de ce virus dans les cellules entraîne une plus faible inflammation et production d’interférons, des cytokines qui participent à l’efficacité de la réponse immunitaire. Alors que le SARS-CoV active 11 marqueurs de gènes pro-inflammatoires sur les 13 types possibles, le SARS-CoV-2 en active seulement 5. Cette faible réponse immunitaire explique pourquoi le virus parvient à se développer si rapidement et aussi la légèreté voire l’absence de symptômes chez de nombreux patients, qui possèdent sans le savoir une très forte charge virale et sont donc susceptibles de propager la maladie insidieusement.

La recrudescence peut être aussi due aux supercontaminateurs ou superpropagateurs (Superspreaders). Il s’agit des individus qui contaminent un nombre d’individus supérieur à la moyenne: alors que chaque malade contamine en moyenne entre 0,73 et 2,28 personnes, un superspreader peut contaminer plusieurs dizaines!! Ce qui rejoint le principe de Pareto: 80% des effets sont dus seulement à 20% des causes.

C’est ce qu’il s’est passé aux Contamines-Montjoie, à une station de ski en Autriche, au rassemblement religieux à Mulhouse ou avec la chorale à Washington au début de la pandémie..

On ne sait pas s’il provoque des formes plus graves et le vaccin devrait être efficace contre cette nouvelle mutation car notre organisme produit plusieurs anticorps contre des cibles bien différentes. Des mutations identiques à cette variante ont été détectées déjà en afrique du sud et en Europe (Danemark, Italie, Pays-Bas) et en France.

Aujourd’hui près de 80 essais cliniques avec des vaccins antiCovid 19 recrutent des patients dont 7 en France (https://covid-nma.com/vaccines/mapping/).

Les vaccins mis sur le marché répondent à des standards très élevés puisque la priorité des autorités de santé est de fournir des vaccins sûrs et efficaces. Dans ce contexte, les effets graves de la vaccination restent rares (<1 cas/100 000 personnes vaccinées). Le vaccin seul ne peut pas résoudre l’épidémie à lui tout seul car il faudrait couvrir au moins 70% de la population mondiale pour obtenir une immunité suffisante pour arrêter la propagation du virus avant que celui-ci ne mute suffisamment pour rendre le vaccin inefficace..

En attendant, se vacciner permettra de transformer l’épidémie en maladie bénigne un peu comme la grippe, ce qui nous permettrait de nous côtoyer à nouveau en courant moins de risques.

Rédigé par une amie d'Herbéo, ingénieure en biotechnologie.

Les huiles essentielles sont elles antivirales ? Part V

Notre réflexion de départ

Notre saga touche à sa conclusion. Nous avons passé en revue une grande partie de la littérature scientifique disponible sur les propriétés antivirales des huiles essentielles. Part I; Part II; Part III; Part IV. Au départ notre interrogation était simple. Dans le contexte actuel marqué par une pandémie virale que nul n’avait prévu, les conseils d’utilisation d’huiles essentielles dont les propriétés anti-infectieuses sont bien connues paraissaient être logiques. Mais anti-infectieux est un terme bien large et nous avions affaire à un virus bien particulier ! Il était important d’y voir plus clair et de proposer une approche logique qui puisse aider chacun dans ses efforts pour contrecarrer cette épidémie.

Comme toujours des voix multiples d' »experts » mettaient en garde, dans les médias, contre l’inefficacité et le manque de preuve des approches naturelles et de même de multiples articles, sites et « thérapeutes » diffusaient des recettes et compositions « antivirales » ou de « protection par les huiles essentielles ». L’ensemble de ces réactions nous paraissaient exagéré par apport au corpus de connaissances disponibles et relever plus de positions doctrinales.

La formation médicale -surtout- et pharmaceutique -légèrement moins- méconnaissent totalement les produits naturels. Tout juste y apprend t’on l’origine naturelle de certains grands médicaments (notamment antibiotiques) mais l’utilisation de produits issus de la plante n’est plus, ni connue, ni étudiée, et considérée systématiquement comme désuète, dépourvue d’efficacité et surtout « sans résultats cliniques démontrés ». Nous reviendrons sur ce dernier point qui est probablement le nœud de crispation, de défiance et d’incompréhension. La réaction négative sur les approches naturelles, du corps médical hospitalier, très présente dans les instances de santé, de conseils et de régulation n’est donc pas surprenante. Souvent, de bonne foi, par méconnaissance de la littérature existante – peu médiatisée et répondant souvent faiblement à leur critères de jugement – , des avis négatifs ont été rendus.

Pour les tenants des approches naturelles, l’intérêt antiviral des huiles essentielles ne fait pas débat. Mais leurs arguments sont souvent faiblement scientifiquement étayés. Les références citées étant régulièrement des livres ou des sites internet, qui se copient les uns les autres, sans que les données originales soient consultées. De bonne foi, des affirmations sont posées sans forcément en avoir les arguments. Par contre, l’usage traditionnel, parfois séculaire (voir millénaire !!), et la grande expérience personnelle de certains, constituent des « études cliniques dans un monde réel » souvent sur de larges populations qui mériteraient d’être considérées mais échappent aux critères réglementaires actuels.

Sans doute est-il présomptueux de vouloir réconcilier ces mondes qui peuvent paraître antagonistes ! Pourtant si on y regarde de près la piste des huiles essentielles comme antiviraux naturels mérite que l’on s’y penche sérieusement.

Ce que nous avons appris

Il y a peu de littérature sur les effets antiviraux des huiles essentielles. Ils sont, clairement , moins bien explorés que les effets antibactériens. La difficulté méthodologique des essais sur les virus est sans doute la principale raison de ce manque de données.
Part I; Part II

Néanmoins, plusieurs études tant in vitro sur culture cellulaires que in vivo chez l’animal ont montré des potentialités antivirales pour certaines huiles essentielles. Quelques virus (notamment les virus de l’herpes et les virus grippaux) ont été étudiés ainsi que quelques huiles essentielles, de nature variée. Les conclusions de ces études sont très délicates à tirer sauf peut- être pour les virus de l’herpes type 1 et 2 pour lesquels le faisceau d’arguments est solide au regard de certaines huiles essentielles. Pour les autres pathologies virales, les données disponibles sont trop parcellaires pour pouvoir affirmer un intérêt scientifiquement validé ; pour le SRAS-CoV1, une seule publication très incomplète, et aucune pour le moment sur le SRAS-CoV2.
Part III; Part IV

Sur les huiles essentielles qui sont le plus testées positivement sur des souches virales, sont retrouvées ; les cannelles ou leur composant principal le cinnamaldéhyde; le thym, la sarriette et l’origan à thymol/carvacrol. Ceci n’est pas surprenant car ce sont les huiles qui ont un caractère anti-infectieux fort, principalement en altérant les membranes bactériennes. Un effet analogue est souvent revendiqué sur l’enveloppe ou la capside de certains virus.
Nous avons été surpris de ne pas voir dans la littérature l’huile essentielle de ravintsara Cinnamomum camphora à 1,8-cinéole pourtant très largement citée dans les ouvrages d’aromathérapie comme antivirale. Parmi les huiles aux composants moins habituels nous avons noté notamment le manuka et la mélisse.

Nos souhaits pour l’avenir

Compte tenu des informations disponibles dans la littérature qui, bien qu’encore insuffisantes, sont porteuses d’espoir,

Compte tenu de l’expérience très étendue d’usage dans des diverses pathologies virales, notamment respiratoires avec des retours positifs et des effets nocifs essentiellement dus à de mauvaises pratiques d’utilisation, de dosages et de non respect des contres-indications,

Compte tenu du faible prix de ces solutions, de leur disponibilité notamment dans des pays à faible revenu,

Il nous semble important que des études in vitro plus approfondies soient menées sur différents virus et démarrées urgemment sur le SARS-CoV2. Il n’est ni justifié ni bénéfique de rester dans un tel niveau d’inconnu et de pré-supposé.

Des études cliniques sont indispensables, elles doivent être pensées de façon raisonnable sans vouloir absolument calquer les standards d’études du médicament, peu adaptés aux produits naturels, mais en gardant une rigueur scientifique et statistique indispensable. Nous voulons croire que cela est possible et sommes disponibles pour participer à établir les critères de telles études.

De telles études pourraient être financées sur fonds public via des appels d’offres ciblés, les sommes nécessaires sont minimes en regard des efforts consacrés à des approches par des médicaments allopathiques.

Manuka – Leptospermum scoparium

Les huiles essentielles sont elles antivirales ? Part IV

Nous avons déjà discuté dans les précédents articles des connaissances acquises notamment in vitro sur des tests cellulaires. Comme nous l’avons vu, une grande diversité d’huiles et donc de principes actifs, peuvent manifester une activité. Les virus de l’herpes ont été principalement étudiés et souvent une activité directe sur les enveloppes virales est responsable de l’action antivirale. Dans quelques cas une action sur la réplication a pu être démontrée.

Part I; Part II; Part III

L’activité d’une huile essentielle sur un type viral donné ne préjuge en rien de l’activité sur un autre virus.

Nous allons voir dans cet article ce qui a été démontré dans la littérature au delà des virus herpétique, déjà évoqués, sur des virus à tropisme respiratoire.

La figure 1 présente les virus responsables d’affections respiratoires les plus communes et une idée approximative de leur implication. Pour chaque type viral il existe, parfois, plusieurs virus entraînant des pathologies de la plus asymptomatique à la plus sévère. Il y a, par exemple, plusieurs types de virus influenza chacun avec de multiples variants. De même, pour les coronavirus dont plusieurs centaines voire milliers existent.

Figure 1: Principaux virus respiratoires et leur importance supposée dans les infections ORL et bronchique
La partie gauche de l’image est empruntée à une présentation de Manuel Schibler, Laboratoire de virologie des Hôpitaux universitaires de Genève

Il existe quelques études sur l’intérêt des huiles essentielles comme antiviral sur les virus Influenza et des résultats très parcellaires sur d’autres virus respiratoires. Un seul article, que nous discuterons porte sur un coronavirus.

Le tableau 1 résume les principales études disponibles.

Tableau 1: Synthèse des principales études concernant des virus à tropisme respiratoire et l’effet d’huiles essentielles ou leur composants.
En violet l’huile essentielle ou la substance testé dans l’étude

Action des huiles essentielles sur un coronavirus

A notre connaissance, un seul article mentionne une étude de l’action de différentes huiles essentielles sur un coronavirus.

Une publication, en 2008, de Monica Loizzo de la faculté de Pharmacie de Calabre (Italie) en association avec des chercheurs de la faculté des Sciences de Beyrouth d’autres chercheurs italiens et allemands décrit dans le journal Chemistry and Biodiversity la composition de plusieurs huiles essentielles extraites de plantes originaires du Liban et l’activité in vitre de ces huiles essentielles sur les virus de l’herpès type 1 et le coronavirus SARS-CoV (virus responsable de l’épidémie de SARS en 2002-2004).

Loizzo et al. Chemistry & Biodiversity 2008, 5:461

Les huiles essentielles étudiées sont extraites des plantes suivantes: Laurus nobilis, Juniperus oxycedrus ssp. oxycedrus, Thuja orientalis, Cupressus sempervirens ssp. pyramidalis, Pistacia palaestina, Salvia officinalis, and Satureja thymbra. Pour le Laurier et le Thuja les huiles essentielles sont extraites des baies et des fruits.

Les principaux résultats antiviraux sont décrits dans un tableau de la publication. Les huiles de Laurier et de Thuja montrent une activité modérée sur le virus du SRAS avec des concentrations inhibitrices les plus faibles.


Table de résultats de la publication de Loizzo et al. 2008

Ces résultats ont permis à plusieurs auteurs et sites internets de faire la promotion de l’huile essentielle de Laurier noble dans le cadre de la prévention du Covid-19; le virus SARS-CoV1 étant relativement proche. Si il est possible, éventuellement, d’évoquer la proximité des deux virus l’huile essentielle décrite dans la publication est issue de la distillation de baies alors que l’huile essentielle commerciale classiquement disponible est issue de feuilles et la comparaison de leur composition montre de larges différences.

Comparaison de l’huile de baies utilisée dans la publication de Loizzo et al. et la composition de l’huile essentielle de feuilles de laurier traditionnellement trouvée dans le commerce.

L’huile essentielle de Laurier noble commerciale est caractérisée par un taux important de 1,8-cinéole et d’a- et b- pinène, ces substances sont présentes en quantité beaucoup plus faibles dans l’huile essentielle de baies. Trois molécules sont présente en quantité importante dans l’huile essentielle utilisée dans la publication et absente dans l’huile de laurier feuille: le b-ocimène, l’érémenthine et la déhydrocostulactone. Enfin, l’huile essentielle de baie renferme de nombreuses substances non identifiées (plus de 45%) et mériterait une caractérisation plus poussée.

Si certaines huiles essentielles sont clairement actives sur des virus à tropisme respiratoire les données sont encore peu nombreuses. Sur les coronavirus l’unique étude disponible pose de nombreuses questions. D’autres données sont nécessaires et des études mériteraient d’être engagées sans délai.

Les huiles essentielles sont elles antivirales Part III

Nous verrons dans cette article les connaissances essentiellement tirées d’expérience in vitro
sur les activités antiherpétiques des huiles essentielles.

huiles essentielles

Quelques rappels sur les tests in vitro d’activité antivirales.

Affirmer une activité antivirale est particulièrement délicat et il convient de prendre en compte plusieurs spécificités des virus. 1) Les virus ne peuvent se multiplier sans le support de leur hôte. Il n’ont pas, en effet, la machinerie complète permettant une réplication et ne possèdent que une information génétique minimale. Ils vont donc « emprunter » à leur hôte l’ensemble de la machinerie cellulaire nécessaire pour traduire leur information génétique afin de fabriquer de nouvelle particules virales. Plus qu’un simple emprunt, une fois la machine cellulaire utilisée elle est souvent détruite par le virus. 2) Les virus sont très petit de 10 à 400 nm (100 nm = 0,0001 millimètre) et ceux qui nous intéressent pour les pathologies humaines parfois très dangereux à manipuler.

Ces éléments entraînent des contraintes importantes pour la réalisation d’essais pour tester d’éventuels antiviraux. D’abord au niveau des locaux et des équipements. Certaines expérimentations ne peuvent être réalisées que dans des laboratoires hautement spécialisés avec des conditions de sécurité extrêmes. De plus, les tests ne sont jamais simple à mettre en oeuvre et demande d’avoir recours à des cultures cellulaires adéquates. L’identification du type de cellules et des conditions de culture qui permettront une réplication du virus étant, déjà, un défi de recherche important. Enfin, la mise au point d’un protocole fiable pour identifier a quel stade de l’infection ou de la réplication virale les composés vont êtres actifs est une complexité de plus de ce type de tests.

La mise au point et la réalisation de tests antiviraux sont donc affaire de laboratoires et de chercheurs très spécialisés et sont rarement des routines très simples. La littérature dans le domaine des huiles essentielles antivirales est donc beaucoup moins importante que celle sur des bactéries, organismes plus faciles à cultiver et étudier. Seules quelques souches virales parmi les plus simples à manipuler ont été étudiées. Par exemple, l’effet des huiles essentielles sur les virus de l’herpes (cet article) et les virus respiratoires dont ceux de la grippe (prochain article) ont donné lieu à une littérature relativement abondante.

Rappelons qu’il est impossible d’affirmer qu’un produit actif sur un type viral sera actif sur un autre type de virus même si ces virus appartiennent à une famille ou un groupe similaire. Pour être plus précis, même si les virus herpétiques et les coronavirus sont des virus enveloppés, le fait qu’une huile essentielle ait été démontrée active sur les virus herpétiques en détruisant son enveloppe ne permet pas de conclure qu’elle l’est aussi sur les coronavirus et en particulier le SARS-CoV2.

Les huiles essentielles actives sur les virus de l’herpes

Il existe deux types de virus herpétique HSV-1 (herpes simplex virus 1) et HSV-2, le premier est responsable de l’herpes labial le second de l’herpes génital. Les test in vitro sont validés depuis longtemps est relativement simple à mettre en route, c’est donc naturellement sur ce type de virus que la littérature sur les huiles essentielles est la plus abondante. Quelques publications rapportent également l’activité du composé majoritaire d’une huile essentielle donnée.

Nous proposons ci-dessous une synthèse des principaux résultats publiés (Tableau 1 et 2). Les protocoles mis en oeuvre sont tous issus d’infection virale sur des cultures cellulaires. En fonction du protocole expérimental (temps d’introduction des différents éléments sur la culture et temps de contact entre virus/cellules et antiviraux) il est possible de distinguer un effet sur le virus lui même avant pénétration cellulaire, sur la pénétration du virus dans la cellule ou sur le processus de réplication virale intracellulaire. Dans beaucoup de cas les huiles essentielles agissent sur la structure du virus -enveloppe ou capside- en l’altérant avant même la pénétration cellulaire (effet sur « l’infectivité » ou virucide). Pour quelques cas une action sur la réplication à pu être démontrée.

Tableau 1

Outre ces huiles essentielles ou composés majoritaire dans une huile essentielles données de nombreuses autres huiles essentielles ont été testées positivement sur HSV-1 et/ou HSV-2. Une synthèse de ces résultats est fournie ci dessous (Tableau 3).

Tableau 3

Discussion et Conclusion

La littérature in vitro est abondante, trop, peut être, si l’on considère le nombre d’huile essentielles qui montrent une activité sur ces types de virus. Il est possible de penser à un effet complètement aspécifique ou toute huile essentielles testée serait active ! Pourtant à y regarder de plus près les huiules ayant démontrées une activité sur les virus herpétiques 1 et 2 font apparaître plusieurs « clusters » de molécules communes.

Les monoterpènes et monoterpénols sont absents ou peu représentés ainsi que les esters ou les oxydes. Il n’est pas fait mention dans la littérature in vitro des huiles essentielles de ravintsara ou niaouli (huiles riche en 1,8-cinéole) pourtant largement recommandées dans cette indication dans les livres d’aromathérapie. Ceci ne préjuge en rien de l’activité possible de ces huiles, elle n’ont juste pas encore donné lieu à des études in vitro sur ces virus.
Certaines publication font état également de résultats négatifs avec certaines autres huiles (non mentionnées dans cette revue) ou sur certaines autres souches virales. Il est donc possible, dans bien des cas, de s’assurer de la spécificité de l’action d’autant plus qu’en fonction des conditions expérimentales, différents mécanismes d’actions semblent possibles. Ces derniers éléments permettent d’envisager la réalisation de synergies intéressantes combinant une action à différents niveaux de l’infection virale.

Vous ne verrez dans cette revue aucune mention d’article rapportant les résultats d’une d’étude clinique. Il n’y a, en effet, pas de publication clinique et c’est bien regrettable. Il est de notre point de vue urgent de promouvoir une recherche clinique de qualité sur ces sujets.

Les huiles essentielles ont elles des activités antivirales ? Part II

Que sait-on de l’activité antiseptique des huiles essentielles et notamment de leur activité sur les virus. (Pour rappel antiseptique désigne un effet sur des surfaces ou tissus)

Parmi les premières recommandations les plus importantes pour lutter contre l’épidémie actuelle figure la désinfection des mains et des surfaces. Pour cela il faut de bons antiseptiques (voir notre article précédent Part 1) avec des composants virucides. C’est le rôle du gel hydroalcoolique mais aussi du savon qui par ses composés tensioactifs va désagréger l’enveloppe et l’acide nucléique du virus. Il faut aussi veiller à désinfecter les surfaces que nous touchons et qui peuvent être des vecteurs de transmission et si l’on y pense leur nombre est impressionnant : poignées de portes, tables, téléphone portable, souris d’ordinateurs, claviers d’ordinateur, robinets etc et si vous allez faire vos courses ; volant de voiture, guidon de vélo, levier de vitesse, sac à main, terminaux de carte bleues etc etc…. !

La persistance d’un virus sur différents types de surface va dépendre de la nature du virus, du type de surface et des conditions de température, d’humidité… Pour le coronavirus Sars-CoV-2 la question est discutée et en fonction des conditions la persistance de la présence et du caractère infectieux semble pouvoir aller de quelques heures à une semaine [1 – 3]. Il n’y a pas encore eu d’étude publiée sur l’effet désinfectant de surface avec des huiles essentielles sur le Sars-CoV-2, en revanche il existe des études concernant l’effet antiseptique de plusieurs huiles essentielles sur différents virus.

Même si ces études sont peu nombreuses il est possible d’en tirer quelques conclusions. Ces expériences concernent surtout le virus de l’hépatite A et un modèle murin de virus assez homologue à celui de l’hépatite A. Les auteurs qui ont réalisés ces expérimentations cherchaient en effet des moyens de protection de denrées alimentaire potentiellement contaminés par des virus du type hépatite A. Ce virus se transmet, en effet, majoritairement de manière oro-fécale par des légumes ou de l’eau contaminée et est très fréquent dans des pays ou les conditions d’hygiène sont précaires.

Sur ce virus et dans ces conditions les huiles essentielles d’agrumes riches en limonène sont efficaces. Les plus puissantes semblent être celles riches en cinéole (romarin par exemple) et cinnamaldéhyde (cannelle écorce). Paradoxalement le thymol et le carvacrol semble moins efficace dans ces conditions.

Nous verrons dans un prochain chapitre quelles sont huiles essentielles qui ont démontré une activité antivirale dans des tests cellulaires d’infection (ceux-ci mesurant une véritable activité d’inhibition de l’activité du virus dans un système in vitro). Mais il semble raisonnable de préconiser l’utilisation d’une combinaison d’huiles essentielle en désinfection de surface.

Rappelons que les huiles essentielles sont insolubles dans l’eau mais solubles dans l’alcool à fort degré alcoolique, cela renforce bien évidemment leur activité comme antiseptique de surface.

Pour une application rationnelle des données précédentes il est possible de confectionner une synergie en choisissant une huile essentielle dans les trois groupes représentés dans le tableau suivant.

Des recettes typiques de solutions antiseptique pour les surfaces ou les mains sont données dans la rubrique « Recettes et Astuces » de ce blog

A suivre pour une nouvelle synthèse des données publiées sur ce sujet !

  1. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/03/26/coronavirus-combien-de-temps-le-sars-cov-2-reste-t-il-infectieux-sur-des-surfaces_6034549_4355770.html
  2. https://www.lepoint.fr/sante/comment-eliminer-le-coronavirus-sur-sa-peau-26-03-2020-2368911_40.php#
  3. https://www.nih.gov/news-events/news-releases/new-coronavirus-stable-hours-surfaces
  4. Battistini R et al. Food Environ. Virol. 2019 ; 11, 90.
  5. Fabra MJ et al. Food Environ. Virol. 2016 ; 8, 125.
  6. Sanchez G, Aznar R. Food Environ. Virol. 2015 ; 7, 183.

Anti-stress, résistance et endurance durant le confinement dû au Covid-19.

Géraldine nous a envoyé le contenu de son placard à plantes et huiles essentielles sur facebook.
Elle a plein de ressources utiles pour passer ce moment difficile !

Avec vos belles réserves nous vous proposons un programme de tisanes qui vont tout à la fois renforcer vos défenses et tonifier votre organisme et vous relaxer !

Tisane tonique

Tisane du matin avec vos racines d’eleuthérocoque et les feuilles d’ortie. L’éleuthérocoque est une plante dite « adaptogène » elle renforce la résistance au stress environnementaux, stimule l’immunité est tonifiante sans être excitante. L’ortie est riche en minéraux, acides aminés et vitamines. Pratiquement vous pouvez faire une décoction de racine: faire bouillir 3 à 4 minutes vos racines d’éleuthécoque – 1 c à soupe pour 500 ml -; couper la source de chaleur et ajouter 1c à soupe d’ortie; laisser infuser 10 min; ajouter du miel si vous souhaitez et boire chaud ou froid dans la journée !

Précaution avec l’éleuthérocoque si vous souffrez d’hypertension ou si vous avez un antécédent de cancer hormonaux dépendant.

Tisane relaxante

Géraldine vous avez les ingrédients parfait pour composer une infusion relaxante ! Je vous propose de faire un mélange avec 2 part de feuilles d’oranger, 1 part de fleurs de lavande et 1 part de fleurs de camomille romaine. Laisser infuser 5 min dans une eau à 80° environ. Parfait pour calmer anxiété et stress et passer une bonne nuit !

Vous avez aussi de l’huile essentielle de lavande vraie. Une ou deux gouttes sur l’oreiller faciliteront votre entrée dans le sommeil.

Un gel antiseptique pour les mains

Vous avez aussi des ingrédients qui peuvent vous permettre de réaliser un gel antiseptique pour les mains avec votre huile essentielle de Bois de Ho et votre essence de citron. Auriez vous du gel d’aloe vera ? Si ajouter 1 à 2 % d’huiles essentielles dans votre gel d’Aloe ! Nous vous apprendrons dans un prochain post comment fabriquer votre solution désinfectante sans gel d’Aloé mais avec de l’alcool à 70° ou 90°.

Une mélange parfumé pour vos placards

Maintenant que tout est rangé vous pouvez parfumer vos placard en mettant sur un petit support poreux (petit galet d’argile, tampon de coton…) un mélange d’huile essentielle Bois de Ho, Litsée et Citron cela doit être super agréable

Nous avons presque utilisé tous vos ingrédients !

Il reste dans votre collection deux huiles essentielles, la sauge sclarée aux usages vraiment spécifique nous pourrons en reparler et la gaulthérie que je vous recommande de mettre de côté en ce moment.

L’huile essentielle de gaulthérie est composée à plus de 95% d’une substance appelée salicylate de méthyle proche dans ses actions des dérivés « salicylés » (l’aspirine en est un) qui sont anti-inflammatoires par nature peut recommandés en période infectieuse.

Les huiles essentielles ont elles des activités antivirales ? Part I

Les huiles essentielles anti-virales.

Certaines huiles essentielles ont-elles des propriétés antivirales ? La question est loin d’être anodine et mérite d’être étudiée:

Que sait-on ? Qu’est ce qui a été démontré ? Essayons d’y voir clair !

Dans ce premier article tentons de définir un peu les termes et leurs subtilités et de faire une synthèse rapide des hypothèses présentes

Les bons termes concernant les maladies virales

Définitions issues du dictionnaire de l’Académie de Médecine

Antiseptique

Produit chimique ou procédé utilisé dans des conditions définies et appliqué sur les tissus ou les surfaces des dispositifs médicaux, pour éliminer ou tuer les micro-organismes ou inactiver les virus présents. Il s’agit d’un terme général concernant bactéries, champignons microscopiques, certains parasites et les virus sans distinction de famille. La notion d’application sur une surface ou un tissu est importante.

Antibiotique

Substance capable d’empêcher la reproduction des bactéries (bactériostatique) ou de les détruire (bactéricide) en bloquant certaines réactions enzymatiques. Le terme s’applique clairement au monde bactérien et donc pas aux virus.

Anti-infectieux

Qui combat ou prévient une infection. Autre terme recouvrant tout type d’infection, virale ou bactérienne mais peut porter sur le traitement et/ou sur la prévention.

Anti-viral

Caractère d’un médicament utilisé dans le traitement ou la prévention d’une infection virale.
Il inhibe la réplication des virus dans l’organisme. Ne s’applique cette fois qu’au virus avec une notion de prévention et de traitement.

Le bon emploi de ces mots est important car les publications grand public sur les huiles essentielles les confondent souvent, parfois même passent de l’un à l’autre au fur et à mesure des copies aboutissant à une grande confusion ou tout devient « bon pour tout » !

Définitions issues du dictionnaire de l’Académie de Pharmacie

Bactérie :

Micro-organisme (de 0,3 à 2,5 µm) unicellulaire sans noyau (procaryote) dont le génome est constitué d’ADN en un seul chromosome et éventuellement d’ADN extrachromosomique porté par des plasmides. […] À l’extérieur, la paroi est une enveloppe rigide qui assure l’intégrité de la cellule bactérienne et est responsable de sa forme. […] Division par scissiparité. […] Il existe de très nombreuses espèces de bactéries dont la classification (taxonomie) repose sur de nombreux critères par exemple morphologiques, chimiques, moléculaires. Saprophyte dans divers milieux naturels, commensale ou pathogène opportuniste ou obligatoire chez l’Homme, des animaux et des végétaux. Il est intéressant de comprendre qu’une bactérie à une capacité a se reproduire seule dans le bon milieu et de retenir qu’elle peut être inoffensive ou pathogène chez les animaux (homme compris !) et chez les végétaux.

Virus :

Entité biologique acaryote, dont les dimensions varient de 10 à 300 nm ; est, de ce fait, invisible au microscope optique et ne peut être retenu par aucun filtre. Parasite obligatoire de cellules vivantes pour son développement in vivo et sa culture in vitro, il est, le plus souvent, pathogène […]. Un virus est constitué d’un seul acide nucléique (ARN ou ADN), ce qui le différencie d’une bactérie. Un virus utilise les constituants d’une cellule pour se multiplier. […] Les virus sont classés selon la nature de l’acide nucléique (ADN ou ARN),
[…] la présence ou l’absence d’enveloppe.
Tout est dit un virus ne peut se multiplier sans infecter une cellule

Pour démontrer une action antiseptique il faudra donc mesurer le nombre, la résistance et la viabilité de bactéries ou de virus sur une surface
Pour démontrer une action antivirale il faudra démontrer (et/ou suivant les cas)
– l’inhibition de la pénétration du virus dans des cellules cibles
– l’inhibition de la reproduction (réplication) du virus dans des cellules cibles
– la diminution de l’excrétion du virus par un organisme
Pour une action antibactérienne (antibiotique) les démonstration sont plus faciles quand la bactérie est cultivable, se reproduisant elle même il est plus aisé de mesurer une inhibition de la croissance bactérienne.

Il est classique de distinguer les effets in vitro « en tube à essai » des effets in vivo plus lourds à réaliser sur animal de laboratoire. Enfin, l’évidence « clinique » c’est a dire l’efficacité chez l’homme d’une action préventive ou curative est le graal de la démonstration.

Atteindre un niveau de preuve maximal avec études cliniques sur une grande population et une méthodologie irréprochable est quasiment impossible pour des produits naturels, faute de moyens financiers suffisants (public ou essentiellement privé par des laboratoires pharmaceutique ces évaluations adaptés aux médicaments coûtent des dizaines de millions d’euros) et du fait de la difficulté à standardiser un produit par nature variable et multiple. Une huile essentielle est, en effet, composée de plusieurs dizaines (parfois plusieurs centaines) de molécules et cette assemblage va varier en fonction des origines et des années… tout comme le vin ! Mais il est important d’aller le plus loin possible dans l’évaluation et de tenter de réunir des preuves scientifiques aussi solides que possible qui pourront être confronté à une autre réalité clinique enseignée par l’usage traditionnel parfois millénaire.

Les huiles essentielles présentées comme antivirales

Nous avons depuis plusieurs années compilé au sein d’une base de données les information relatives à la composition chimique et aux activités revendiquées des huiles essentielles. Il est ainsi aisé d’extraire du système les différentes huiles essentielles notifiées comme antivirale et d’observer leur composition chimique. Attention, il s’agit d’une compilation issue d’ouvrages qui souvent se copient les uns les autres et de sites qui… copient les ouvrages, c’est donc une liste indicative que nous nous proposons de mettre à l’analyse dans les prochains articles.

Liste des huiles essentielles anti-virales.

Si nous analysons la composition chimique de ces huiles un certain nombre de composés apparaissent le plus fréquemment (voir tableau ci après), il est donc probable qu’ils sont les principaux vecteurs de l’activité recherchée ou du moins qu’ils y contribuent grandement

Composition chimique des huiles essentielles anti-virales.

La grande variété de virus

Une autre notion importante est de relativiser ce que l’on entend par « antiviral » car la famille des virus est immense et certains produits peuvent être actifs sur tel ou tel virus et inactifs sur tout les autres. Voici dans l’illustration suivante une idée de la diversité des familles de virus affectant l’homme !

La variété de virus

De nombreux virus, beaucoup d’huiles essentielles et une multiplicité de composés potentiellement intéressants. Quel vertige ! Dans notre prochain article nous débuterons une analyse de la littérature scientifique sur ces sujets avec de multiples requêtes sur les bases de données d’articles scientifiques… un travail titanesque que nous ne pourrons faire, sans doute, que partiellement. A bientôt !

Covid-19: Le Blog Herbéo vous conseille durant cette période particulière

Femme avec un masque dû à la crise sanitaire du covid-19.

Notre dernier billet sur une prévention naturelle raisonnée contre l’épidémie avait été écrit avant la grave extension des infections par le coronavirus et avant les mesures de confinement. Il reste d’actualité. Pour vous accompagner durant cette période nous avons remanier notre blog, avec trois onglets nouveaux.

Actus Scientifiques

Dans un premier onglet « Actus Scientifiques » vous trouverez différentes informations générales et avis sur des produits naturels d’intérêts pour stimuler l’immunité ou aux potentialités antivirales. Nous allons démarrer par une grande étude sur les huiles essentielles et leur propriétés antivirales éventuelles. Ce sujet nous occupera sans doute sur plusieurs semaines et sera remis à jour régulièrement.

Nous souhaitons nous inscrire dans la droite ligne des déclarations du 16 mars 2020 du président de la République: « évitez l’esprit de panique, de croire dans toutes les fausses rumeurs, les demi-experts ou les faux-sachants «  Nous apporterons des informations scientifiquement étayées en toute humilité car l’immensité de ce que nous ne savons pas est bien plus grande que nos maigres certitudes !

Recettes et Astuces

La période est propice au rangement de sa maison et à la découverte de trésors oubliés dans nos tiroirs ! Nous vous invitons via nos réseaux sociaux à redécouvrir vos richesses en plantes et/ou huiles essentielles. Vous avez peu être aussi un petit jardin plein de promesses en ce début du printemps. Envoyer nous un message avec vos trouvailles et nous vous suggérerons sur nos réseau et sur ce blog mille et une façon de vous en servir utilement !

Fiches de Phyto-aromathérapie

Nous vous proposons de regrouper sous cet onglet des fiches didactiques sur des plantes ou des huiles essentielles, mettant ainsi une bibliothèque virtuelle à disposition de ceux qui souhaitent en savoir plus sur les plantes qui nous entourent.

Prenez soin de vous et de vos proches en restant chez vous !

Pour rappel Herbéo tient une permanence téléphonique du mardi au vendredi de 11h à 18h n’hésitez pas à laisser votre message si nous ne pouvons vous répondre dans l’immédiateté.


Respectez les consignes et ne cédez pas à la panique !

Les conseils d’Herbéo pour la prévention de l’infection au coronavirus avec des plantes et des huiles essentielles

la Terre avec un masque sanitaire dû à la crise planétaire du covid-19.

La diffusion du coronavirus, Covid-19 est maintenant devenue un problème majeur de santé publique.

La nouveauté et la forte contagiosité de ce virus invite à la prudence. Nouveau virus implique qu’il n’y a donc pas d’immunité acquise chez l’homme et forte dissémination par voie aérienne (gouttelettes de salive) et contact d’homme à homme (mains, face). Beaucoup reste encore à découvrir sur ce virus et les équipes médicales et scientifiques font un travail extraordinaire et doivent être remerciés de cela.

Les autorités mettent en place les plans nécessaires pour limiter l’épidémie et l’heure est plus à l’attention et au suivi des consignes qu’aux polémiques et à la propagation de fausses nouvelles.

Des évolutions négatives comme une contamination à large échelle ou une mutation virale pour une maladie plus agressive sont, bien sur, possibles mais il faut aussi garder la tête froide il y a somme toute peu de cas dramatiques pour le moment.

Avant d’en venir à la prévention en phyto-aromathérapie, rappelons des consignes de base:

Si vous souhaitez, en complément, utiliser la phyto-aromathérapie voici nos conseils pour deux stratégies complémentaires l’une de l’autre.

Je stimule mes défenses immunitaires

De multiples composants issus de champignons et plantes sont connus pour stimuler les défenses immunitaires et ainsi prévenir des infections tant bactériennes que virales.

Attention aucune de ces plantes n’a montré d’action spécifique sur le Covid-19, il s’agit de plantes traditionnellement utilisées pour prévenir les maladies infectieuses notamment pour le sphère broncho-pulmonaire.

Echinacée

Les composants actifs et les propriétés de l’échinacée ont déjà été abordées sur ce blog : Herbéo aime la phytothérapie avec les SIPFs (Suspension Intégrale de Plante Fraîche): L’Echinacée L’échinacée est une plante d’origine américaine mais pousse bien sous nos climats.

Vous pourrez utiliser la décoction de racines, des extraits liquides: Suspension Intégrale de Plante Fraiche (SIPF) ou teinture ou des extraits secs en gélules. Des produits combinant echinacée et d’autres plantes immunostimulantes ou des produits de la ruche (propolis) existent sur le marché.

Les choix d’Herbéo: Echinacée SIPF / Phytolys Echinacée / Immunolys(R) / Echinacée complexe (avec Propolis) / tisane composée. Associer de la vitamine C est probablement une bonne idée. Vitamine C naturelle en comprimé ou des plantes comme le fruit de l’églantier (cynorhodons), l’argousier, l’hibiscus …. Notre article sur la vitamine C

Autres plantes immunostimulantes

Elles sont nombreuses: Astragale Astragalus membranaceus; Andrographis Andrographis paniculata; Griffe du chat Uncaria tomentosa; Lapacho Tabebuia sp… toutes ont un bon niveau d’évidences scientifiques de la démonstration de leur effet bénéfique sur l’immunité et comme antiviral (bien que, une nouvelle fois, aucune étude n’a été faite sur le Covid-19 spécifiquement). Ces plantes vont principalement être disponible en extrait sec en gélules, parfois la plante est disponible sous forme de tisane.

Les choix d’Herbéo: En gélules d’extraits / tisane composée. Associer de la vitamine C est également une bonne idée.

Champignons

Plusieurs champignons peuvent être intéressants notamment le Reishi Ganoderma lucidum, le Maitake Grifola frondosa et le Shiitake Lentinus edodes. Les carpophores (parties aériennes) des champignons sont réduites en poudre ou mieux on procède à l’extraction des principes actifs, principalement des polysaccharides, pour obtenir des extraits plus concentrés.

Les choix d’Herbéo: En gélules d’extraits d’une espèce de champignons ou un mélange de différentes espèces.


J’utilise les huiles essentielles anti-infectieuses en cas de besoin

Certaines huiles essentielles ont des propriétés anti-infectieuses remarquables, il est souvent difficile de distinguer leur potentialité anti-bactériennes, antivirales et antifongiques. Des associations pertinentes sont possibles en sélectionnant des huiles de compositions moléculaires complémentaires. La liste des huiles essentielles anti-infectieuses est longue nous ne vous proposerons qu’une sélection organisée suivant leur principaux composants. Là encore aucune n’a fait l’objet d’expérimentation spécifiquement sur le Covid-19.

Pour une utilisation raisonnable des huiles essentielles reportez vous à notre précédent article: Le conseil Herbéo: Les contres indications des huiles essentielles

Huiles à phénols

Pour n’en citer que trois: Origan, Sarriette, Thym à thymol…. Déjà abordées dans ce blog ces huiles sont parmi les plus anti-infectieuses mais aussi les plus délicates à utiliser. Le conseil Herbéo: Les précautions d’emploi des Huiles essentielles à Phénols

Nous aimons bien l’huile essentielle de Serpolet moins riche en phénols mais au profil moléculaire plus diversifié, peut être à privilégier pour combiner efficacité et sécurité d’utilisation.

Bien que ne contenant pas de phénols nous pouvons aussi citer ici les huiles essentielles de clou de girofle et de cannelle feuille (contiennent de l’eugénol) et de cannelle écorce (contient de cinnamaldéhyde) Très anti-infectieuses mais aussi délicates d’utilisation

Huiles à alcool mono-terpéniques

Toutes contiennent une forte proportion de petites molécules à fonction alcool ayant de bonnes propriétés anti-infectieuse: bois de Ho, thym à linalol, arbre à thé, thym à thujanol… Plus facile d’utilisation et moins agressive mais aussi douées d’une activité anti-infectieuse moindre.

Voir par exemple notre article sur le Bois de HO

Huiles à cinéole

Autrefois le cinéole était appelé eucalyptol… on retrouve donc dans cette liste l’huile essentielle d’eucalyptus radié, d’eucalyptus globuleux d’eucalyptus de smith et également d’autres espèces dont le fameux ravintsara (Cinnamomum camphora de Madagascar), le saro, le niaouli et plus local le laurier noble. Pourquoi pas aussi la Marjolaine sylvestre Thymus mastichina qui comporte à la fois des alcool mono-terpéniques et du cinéole en forte proportion.

Je diffuse des huiles essentielles dans mon environnement

Au final je fais quoi ?

Pourquoi pas diffuser chez soi ou au bureau des mélanges d’huiles essentielles purifiantes et assainissantes. Différents mélanges existent et sont délicieusement parfumés. Il faut toutefois un appareil de diffusion si possible fonctionnant par nébulisation ou ultrasonique. Attention aussi aux précautions à prendre pour les enfants, les personnes épileptiques, asthmatiques et également si un chat habite la maison !

Attention aussi à ne pas surcharger votre atmosphère avec des concentrations d’huiles essentielles qui seraient alors plus toxique que positive.

Je désinfecte mes mains régulièrement

C’est un réflexe à prendre en période d’épidémie infectieuse et il est facile de fabriquer son spray anti-infectieux à moindre frais. Votre notre petit article sur ce sujet :
Les gels antibactériens dangereux pour la santé ? Faites des sprays aux huiles essentielles !

Je fais une cure pour stimuler mes défenses

Tisane, gélules, extrait liquide à vous de choisir ! Il est difficile de recommander une plante plutôt qu’une autre. Un bon protocole pourrait être Echinacée seule ou associée à la propolis durant 3 semaines puis Champignons en association 3 semaines. Demandez toujours conseil à un spécialiste, certaines pathologies et certains traitements sont contre indiqués avec ces remèdes naturels.

En plus je me fais une tisane, voici un exemple qui pourra être adapté à chacun !

Dans un premier temps je fais une décoction (le plantes sont mises dans l’eau bouillante pour 4 à 5 min) de racines d’échinacée d’écorces de lapacho et de cannelle puis après avoir couper la source de chaleur et laisser un peu baisser la température j’ajoute un mélange de feuilles de thym, fleur de sureau, et fruits d’églantier. Je laisse infusez 10 minutes avec un couvercle, je filtre et bois au moins deux bols chauds dans la journée.

J’ai une petite synergie d’huile essentielles anti-infectieuse en prévention

De nombreuse recette sont possibles voici par exemple un mélange équilibré avec différentes familles de molécules anti-infectieuses:

Ce roll on permettra d’appliquer facilement un peu de la solution en la faisant pénétrer sur les avant-bras. La fréquence, la durée d’utilisation et la composition des synergies sont à adapter en fonction de votre exposition potentielle suivant votre lieu d’habitation et votre vie sociale. N’hésitez pas à demander conseil !

Je me méfie des remèdes miracle

De nombreux produits sont trop rapidement promus par des auteurs peu scrupuleux comme cure naturelle DU coronavirus… méfiance la réalité est qu’aucun remède naturel n’a été validé sur ce virus. Les conseils donnés ci dessus sont, nous le pensons, de bon sens et étayés par des nombreuses études sur les propriétés des plantes et huiles essentielles citées et peuvent aider à stimuler les défenses de notre organisme.

Mais n’oubliez pas que devant des signes pulmonaires avec fièvre il vous faut appeler le 15 et faire face sans angoisse à un dépistage pour éviter une propagation du virus.