La Vitamine C

Avoir du tonus et combattre la fatigue…
Prenez des plantes à vitamines C !

L’histoire de la Vitamine C est aujourd’hui bien connue du grand public. Sa déficience chez les marins au temps des long voyages à la voile provoquait une maladie mortelle, le scorbut, qui pouvait être évitée lorsque l’on ajoutait au régime des fruits et des légumes et notamment des jus de citron et/ou d’orange. Les signes principaux constaté lors de la déficience en vitamine C nous aident à comprendre le rôle exact de cette substance :

Résistance à la fatigue et aux infections, maintien des fonctions vasculaires et de l’intégrité des muqueuses mais aussi d’autres fonctions importantes comme la cicatrisation et la réparation des altérations du collagènes (affections rhumatismales, consolidation des fractures…).

Chimiquement la vitamine C s’appelle acide l-ascorbique et provient directement du métabolisme du glucose. Il existe un équilibre entre la forme oxydée et la forme réduite l’acide déhydroascorbique. La plupart des animaux sont capables de synthétiser la vitamine C mais le singe et l’homme dépendent totalement d’un apport extérieur (c’est la définition d’une vitamine) qu’ils trouvent en général dans les fruits et légumes. La vitamine C est hydrosoluble (dissoute facilement dans l’eau). Lors de la cuisson des aliments c’est plus l’élimination dans l’eau de cuisson que la température qui fera baisser le taux de vitamine C. Les plantes à vitamine C sont donc tout à fait indiquée pour la réalisation de tisanes.

Compositions chimiques des plantes à vitamines C.

Pour un adulte les besoins journaliers en vitamine C vont de 50 à 150 mg en fonction du degré d’activité physique, du niveau de stress ou de pathologies associées. Prise par voie orale la vitamine C va rapidement être absorbée au niveau de l’intestin grêle et se répartir dans l’organisme, foie, corticosurrénales et hypophyse sont particulièrement riche en vitamine C. L’élimination de la vitamine C se fait principalement dans les urines et dans la sueur.

Du fait de la richesse et de la variété de notre alimentation, le scorbut est, heureusement, aujourd’hui une maladie disparue. Une supplémentation en vitamine C pourra être utile dans les cas suivants.

Adaptation au stress et à l’effort. La vitamine C intervient dans la synthèse du cortisol, hormone de l’adaptation au stress et de la régulation des inflammations d’où la richesse des glandes corticosurrénales à l’origine du cortisol en vitamine C.

Métabolisme du collagène. La vitamine C permet la synthèse d’hydroxyproline, composant principal du collagène. Aide à la cicatrisation, réparation des tendons et prévention des pathologies des articulations font partie des bienfaits d’une supplémentation en vitamine C.

Résistance aux infections. Importante pour la fabrication des anticorps et la défense contre bactéries et virus, la vitamine C est l’alliée des enrhumés !

Métabolisme du fer et des neurotransmetteurs aminergiques. La vitamine C est nécessaire à l’absorption et la fixation du fer et également à la synthèse de la dopamine, de la noradrénaline et de l’adrénaline. Tout ces métabolismes font intervenir des réactions d’oxydo-réductions ou la vitamine C intervient comme cofacteur.

Détoxification. Les réactions hépatiques de détoxification impliquent des enzymes d’oxydation. Des facteurs comme la vitamine C permettant la régénération des systèmes enzymatiques sont indispensables.

Stress oxydatif. Plus généralement la vitamine C est un excellent antioxydant pour la prévention du stress oxydatif et du vieillissement cellulaire.

Vitamine C avec bioflavonoïdes; action retard

Quelles sont les plantes à vitamine C ?

Champion le fruit du camu camu, Myrciaria dubia, Myrtacées avec 2,5g de vitamine C pour 100g de fruit puis l’acérola, Malpighia punicifolia, Malpighiacée avec 1,6g. Le camu camu vient d’Amazonie et l’acérola des Antilles. Nous trouvons plus près de nous également des fruits très riche en vitamine C, le cynorrhodon, fruit de l’églantier sauvage, Rosa canina, Rosacées, est sur le podium avec une médaille de bronze et 1g de vitamine C pour 100g de fruit. De bonnes sources de vitamines C vont pouvoir être retrouvées dans la baie d’argousier, le fruit de cassis, le calice de la fleur d’hibiscus, le persil, le kiwi, l’ortie, le brocolis…. Finalement l’orange et le citron si célèbres ont des quantités modérées avec seulement 55 à 60 mg pour 100g de fruit.

Une supplémentation en vitamine C pour qui ?

Sportif en période d’activité intense notamment durant l’hiver ou en climat frais, pour augmenter l’adaptation de l’organisme et la résistance aux infections.

Etudiant en révision, pour une meilleure résistance au stress et l’optimisation des performances.

Après un traumatisme, blessures, tendinite, entorse, fractures pour aider à la cicatrisation et à la reconstruction ligamentaire et osseuse.

Lors d’une infection bactérienne ou virale pour stimuler les défenses de l’organisme

Chez les personnes anémiées pour favoriser l’absorption du fer.

Comment prendre de la vitamine C ?

Préférez la vitamine C naturelle issue des plantes car les plantes fabriquent uniquement la forme active de la vitamine C. En gélules ou comprimés et pourquoi pas en tisane, le vitamine C étant très soluble dans l’eau.

Une tisane tonifiante riche en vitamine C :

La tisane Tonique d’Herbéo:
Eleuthérocoque, cynorrhodons, eucalyptus, hibiscus, ortie, menthe 100% Bio

La Vitamine B12

L’histoire de la vitamine B12 est liée à celle de la maladie de Biermer encore appelée anémie pernicieuse. Cette anémie d’installation progressive est dû à une atteinte auto-immune empêchant par altération des parois gastro-intestinales l’absorption de la vitamine B12.

L’action antianémique du foie de veau mise en évidence dans les années 1920 oriente les recherches vers l’identification des substances actives. En 1948 est décrit la vitamine B12 ou cyanocobalamine qui, à doses infimes, permet de corriger les troubles hématologiques de la maladie de Biermer. En fait plusieurs substances de structure chimique proches possèdent une activité vitaminique de type B12.

Moléculairement la vitamine B12 a une structure complexe formée d’un noyau tetrapyrrolique au centre duquel figure un atome de cobalt, un groupe nucléotidique et un groupement variable qui va permettre de distinguer la cyanocobalamine (groupe cyano CN), l’hydroxocobalamine (groupe hydroxyl OH) ou la méthylcobalamine (groupe méthyle CH3). La vitamine B12 est soluble dans l’eau.

Les vitamine B12 sont synthétisées par les bactéries intestinales et principalement chez les ruminants. Elle est ensuite présente dans la chair des animaux et stockée principalement dans le foie. L’homme ne peut compter que sur un apport extérieur par la consommation de viande de ruminant et/ou de lait ou produits dérivés. Les végétaux sont dépourvus de vitamine B12. Malheureusement l’absorption intestinale de cette vitamine est faible et ne dépasse pas 50%.

La vitamine B12 absorbée est stockée dans notre foie et nous avons normalement de 2 à 3 mg « en stock » soit environ 3 ans de réserve. En effet les quantités nécessaires par jour sont infimes : environ 2,5 à 5 µg. Dans un régime végétarien une carence peut s’installer très progressivement car les apports sont réduits uniquement aux micro-quantités présente dans des microorganismes présents sur les légumes absorbés.

L’absorption de la vitamine B12 par le tube digestif est faible par un mécanisme passif lorsque les quantités de vitamine sont importantes dans la lumière intestinale (cela ne concerne toutefois pas plus de 1% de cette quantité !), et par un mécanisme actif intervenant pour les doses plus faibles de vitamine B12 en combinant deux molécules de vitamine B12 à une protéine de protection et de transport synthétisée par la paroi stomacale appelée « facteur intrinsèque ». Ce complexe est protégé de la dégradation enzymatique intestinale et va être absorbé par les entérocytes de l’iléon via des récepteurs spécifiques. D’autres protéines de transport plasmatique prendront alors en charge la vitamine B12 pour l’emporter sur son lieu de stockage (le foie) ou d’utilisation.

Il faut retenir qu’une bonne intégrité de la paroi digestive et une acidité suffisante dans l’estomac sont indispensable à la bonne absorption de la vitamine B12 et faire le lien avec l’augmentation des syndromes de perméabilité et des dysbioses intestinales ainsi que le recours a des traitements antiacides par inhibiteurs de la pompe à proton au long cours.

Cyano- et hydroxy-cobalamine sont des formes de transition menant à la méthyl- ou 5-deoxyadénosyl-cobalamine seules forment biologiquement actives comme co-facteur de plusieurs réactions physiologiques d’importance :

Les conséquences d’une carence chez l’homme se caractérise par les signes suivants :

La carence en vitamine B12 peut être attestée en cas de suspicion par un dosage sanguin.

Les carences proviennent de déficits alimentaires et/ou de troubles liés au processus d’absorption. Régime végétarien strict ou les apports en vitamine B12 sont réduits uniquement aux microquantités présentes dans des microorganisme présent sur les végétaux absorbés.

Déficit d’absorption par manque congénital d’une protéine de transport (cas génétique rares), par atteinte auto-immune (maladie de Biermer) ou suite de chirurgie intestinale (obésité, cancers, maladies inflammatoires). Des déséquilibres importants de la flore, l’atteinte des muqueuses intestinale notamment due à des intolérances alimentaires peut aussi entrainer après épuisement des stocks hépatiques (cf ci-dessus) une carence en vitamine B12. Hypoacidité gastrique fréquente notamment chez les personnes âgées et les personnes traitées par les inhibiteurs de la pompe à protons (-prazole)

La complémentation en vitamine B12 en cas de carence peut être fait par injection intramusculaire qui permet de refaire rapidement les stocks de l’organisme mais aussi par voie orale. Malgré la faible absorption de cette vitamine les quantités journalières nécessaires étant très faibles la voie orale pourra donner satisfaction.

En dehors des pathologies carentielles évoquées plus haut une supplémentation en vitamine B12 pourra être envisagée chez les personnes fatiguées, en convalescence, chez les personnes âgées, les éthyliques et les personnes atteinte de polynévrites. La femme enceinte végétarienne doit être vigilante et se complémenter en vitamine B12 pour éviter toute carence pour le fœtus.

Les personnes traitées par des médications antiacides, la metformine ou la colchicine peuvent nécessiter une supplémentation, ces médicaments diminuant l’absorption de la vitamine B12.

Il n’y a pas de risque de surdosage et d’hypervitaminose avec la vitamine B12 et sa tolérance est excellente.

pot de vitamines B12 en gélules végétales.
Vitamine B12 (méthylcobalamine) et vitamine B9

Pour résumé :

Où trouver de la vitamine B12 ?

Pour 100 g d’aliment :

Foie de mouton ou de veau       60 -65 µg

Crustacés            15 – 30 µg

Sardines              10 – 12 µg

Saumon, Thon   4 µg

Charcuterie        1 – 2 µg

Qui doit se poser la question d’une supplémentation ?

Comment prendre de la vitamine B12 ?

Quelques idées fausses

Dans un prochain article tout sur la vitamine B9 et pourquoi l’associer à la B12 !